Jean Venturini (1921-1940)

(Outlines)                                                                              

 

 

Dans mes  veines ce n'est pas du sang qui

coule, c'est l'eau, l'eau amère des océans houleux...

 

Des bonaces, des jours pleins gonflent

ma poitrine, préludes aux blancs vertiges

des ouragans...

 

Des poulpes étirent la soie crissante de

leurs doigts et leurs yeux illunés clignotent

par mes yeux...

 

Des galions pourris d'or, des mats, des

éperons de fer passent en tumulte dans

des marées énormes...

 

Tous les anneaux mystiques jetés aux

lagunes adriatiques, le les ai pour les donner

à celles que j'aime...

 

J'ai des ressacs mugissants dans mes mains

aux heuress d'amour...

Et trop souvent j'étreins d'irréelles écumes

blanches qui fuient sous mon désir de chair...

 

Jean Venturini (1921-1940)

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