La Comtesse de Die

(XIIème

 

Grand peine m'est advenue      

Pour un chevalier que j'ai eu

Je veux qu'en tous temps l'on sache

Comment moi, je l'ai tant aimé;

Et maintenant je suis trahie,

Car je lui refusais l'amour.

J'étais pourtant en grand'folie

Au lit comme toute vêtue.

Combien voudrais mon chevalier

Tenir un soir dans mes bras nus,

Pour lui seul, il serait comblé

Je ferais coussin de mes hanches;

Car j'en suis bien plus éprise

Que ne fut Flore de Blanchefleur

Mon amour et mon cœur lui donne

Mon âme, mes yeux, ma vie.

 

Bel ami, si plaisant et bon,

Si vous retrouve en mon pouvoir

Et me couche avec vous un soir

Et d'amour vous donne un baiser

Nul plaisir ne sera meilleur

Que vous en place de mari

Sachez le, si vous promettez

De faire tout ce que je voudrais.

 

 

 

retour au menu