Si vous voyagez en Galice, et dans le Leon, vous constaterez que les routes nationales ont été désertées au profit des autovias (gratuites)
Vous pouvez
ainsi aller de Burgos à Leon sur de splendides nationales désertes N220 et N VI
sans autre frein que la courtoisie qui vous fera traverser les rares villages à
50 km/h. En moto, c’est vraiment idéal.
Les lieux ou souffle l’esprit abondent. Ne
cherchez plus le sentiment tragique de la vie dans l’œuvre de Miguel de
Unamuno : Faites une halte à l’entrée du cimetière de Castrillo
Matajudios, vous comprendrez Il y a des
dizaines d’endroits semblables et différents sur le camino frances. A vous de
sélectionner les lieux où vous plongerez une racine…
(l’image est attachée
par un lien)
Pour ce qui est des
nourritures terrestres je vous recommande, à LEON, l’hôtel TORRE DE NUÑEZ.
Chambres
grand confort, garage pour moto, service affable et prix modérés.
Pour ce qui est des repas, RAMON, qui mérite par son
professionnalisme et son affabilité le titre de Don Camarero, vous initiera aux
spécialités préparées en cuisine par le Maître Queux JOSIÑO. Attention !
même pour un mangeur de haut niveau, c’est copieux…
Bien sur, le compagnon
indispensable de vos (fins de) soirée sera le magnifique ouvrage de Cees
Nooteboom, le plus Espagnol des Hollandais. Le labyrinthe du pèlerin (Editions
actes Sud) doit être le livre de chevet de quiconque se sent possédé du Désir
d’Espagne.
Comment enfin ne pas vous
recommander, pour son exceptionnelle iconographie, le livre de Pierre Castillou,
Regards sur le chemin de Saint Jacques, (librairie des Pyrénées & de
Gascogne Princi Negue Editor).
Si vous arrivez à Santiago -
pierres humides et prêtraille variée- je vous recommande de laisser la foule
des faux pèlerins (ceux qui ont de magnifiques chaussures de marche) et des
vrais (généralement chaussés de tongs ou de savates) pour rejoindre, dans une
petite rue située derrière la cathédrale, un bistro où, à l’enseigne de Prada
a tope, vous pourrez boire un des meilleurs vins du Bierzo et probablement
d’Espagne. Et là, le nez plongé dans le verre, vous pourrez évoquer la parabole
des pèlerins d’emmaüs : « Reste avec nous, Seigneur, le jour
décline, la nuit arrive et nous menace tous. Reste avec nous ». Et
vous n’aurez pas voyagé en vain…
Diego Velasquez Peregrinos de Emmaüs
Jose Castejon
Santiago y peras